vendredi 25 mars 2011

Comment l’auteur met-il en scène la sexualité et les relations entre les gens du 16ème siècle ?

Comment l’auteur met-il en scène la sexualité et les relations entre les gens du 16ème siècle ?


Sentiments éprouvé par Mesihi envers Michel Ange

L’attirance de Mesihi

Mesihi tombe amoureux de Michel Ange lorsqu’il est chargé de le guider et de l’accompagner dans l’empire byzantin. Ils se promènent quotidiennement le matin, Mesihi assiste Michel Ange dans ses créations artistiques. Mesihi est un ami fidèle de Michel Angelo, cette loyauté est certainement due au fait qu’il éprouve de forts sentiments envers lui. Mesihi veut vivre avec Michel Ange et celui-ci commence d’ailleurs à éprouver des sentiments envers Mesihi mais les refoule. Lors d’une promenade, Michel Ange rencontre l’andalouse et en tombe presque instantanément amoureux. Lorsque Mesihi l’apprend, il est fou de jalousie et se met à ruminer de très noires pensées.

L’acte impardonnable

Mesihi est remplie de haine après avoir compris que Michel Ange éprouve des sentiments pour l’andalouse. Il commence à la haïr puis finalement cette haine se transforme peu à peu en envie de meurtre. Un jour il surprend Michel Ange et l’andalouse, envahi par la haine, il la tua puis fut tuer par l’être qu’il aimait plus que tout, Michel Ange. Après cet évènement, tout le récit est comme chamboulé et flou.


Les sentiments éprouvés par Michel-Ange

Tout au long de l’ouvrage, on perçoit chez Michel-Ange ses sentiments plutôt confus à l’égard de cette mystérieuse danseuse. Il ne connaît pas vraiment son sexe, est-elle seulement une femme ? En pensant sans cesse à elle, il en est épris, il en est amoureux, à tel point que cela devient une obsession.

Cette obsession, cet amour qui le hante est révélé par des situations où Michel-Ange ne peut se concentrer et met moins de cœur à l’ouvrage. Plusieurs fois, au cours du texte, l’artiste italien rencontre ces situations : il pense intensément à elle, sa bien aimée malgré le doute sur son sexe.

Ce doute semble rendre invraisemblable ou plutôt étonnant cette attirance entre l'artiste et la danseuse. Cela reste un mystère, pour ne pas dire une bizarrerie... Ce mystérieux désir qu’exprime Michel-Ange nous semble étrange.

Lors des représentations de la danseuse, il est admiratif et émerveillé par tous les traits du corps de la « femme » de ses pensées. Son attention est vive, surtout pour ses chevilles et ses avant-bras. L’avant-bras est, pour l’artiste italien, une partie du corps fascinante car il aime les différentes façons de les représenter en jouant sur les muscles.

L’artiste se rendra à plusieurs représentations de la « danseuse Andalouse » avec, à chaque fois, cette énigme en tête : s’agit-il véritablement d’une femme ? Il tentera de le savoir…

Notre peintre aime aussi à observer, chez cette danseuse, son ossature et sa musculature, des mollets à ses biceps animés. Elle le laissera plusieurs fois hébété et sans voix, tant et si bien qu’à la fin des différentes représentations, il finira ses nuits ivres morts sur le trottoir, dans la rue.

Plus surprenant encore, Michel-Ange nous apprend de sa propre pensée le désir et les sentiments qu’il éprouve à l’égard du poète turc Mesihi, un homme.

Ainsi la situation évolue, et l’on apprend que Michel-Ange, malgré son amour et son attirance obsessionnelle pour cette jeune danseuse, a une attirance amoureuse pour Mesihi mais, cependant, sans jamais les montrer. Il considère sa relation amoureuse avec Mesihi comme une sorte de jeu que l’on appelle le « je t’aime moi non plus ».

Les occasions vont être nombreuses, pour Michel-Ange, d’entretenir ce rapport ambigu.

Plusieurs fois, Mesihi reviendra à la charge de manière plus ou moins sous-entendue sans que l’artiste italien ne bronche ou ne daigne le suivre. Rares sont les fois où les deux personnages ne sont pas ensemble. Mesihi vient tous les jours après sa décuite de la vieille chercher Michel-Ange afin de lui faire découvrir la ville et, pourquoi pas, essayer de le séduire et de le convaincre de rester après la réalisation de son pont.

Leur relation peut-être qualifiée de relation libre mais néanmoins sans fondement, car ils s’aiment sans se le dire et sans le montrer. Ces événements et ce petit jeu dont la maîtrise revient à Michel-Ange, à l’instar de Mesihi, n’entame en aucun cas l’amour de Mesihi envers l’artiste. On a même l’impression qu’il ne fait que le consolider un peu plus.

Michel- Ange n’exprimera jamais ses vrais sentiments envers Mesihi quitte à le laisser seul et dans le doute. Le lecteur ne peut faire que des suppositions sur les sentiments du peintre à l’égard du poète turc. Cependant Mesihi continuera d’y croire malgré l’indifférence de son bien-aimé, et on comprend que Michel-Ange tient, tout au long du roman, Mesihi en estime, il lui fait confiance. Surtout depuis que le poète turc lui a offert, en signe d’amour, un beau singe.

On notera qu’à certains moments de l’histoire, Michel-Ange se laisse emporter par cet élan et suit inconsciemment le poète turc, comme lorsque ce dernier lui prend délicatement la main pour l’entraîner à l’intérieur de la mosquée, ou encore lorsque Michel-Ange par une nuit de fatigue et d’ivresse suit son compagnon à travers différentes tavernes de la ville en se laissant guider sans dire un mot…

Michel-Ange et son mal du pays

Malgré ses deux amours, plutôt controversés, entre Michel-Ange et Mesihi et entre l’artiste italien et la danseuse andalouse, le peintre, tout au long du roman, exprime un certain malaise. Le personnage principal du roman ressent le « mal du pays ». Michel-Ange n’a qu’une hâte, celle de finir son pont pour enfin pouvoir s’en aller et retrouver ses frères. Des frères avec qui correspond fréquemment par lettres pour les tenir au courant de sa situation à Constantinople et pour les prévenir de l’avancement du chantier.

Ces lettres sont pour Michel-Ange le seul moyen d’être toujours en relation avec le monde extérieur à celui de Constantinople, et donc avec son pays : l’Italie. Le lien avec son pays, il le garde un peu aussi grâce aux marchands Florentins ou Génois qui l’invitent souvent à leurs banquets lors de fêtes religieuses, comme la saint Patrick.

Arslan, un marchand italien bien introduit à Constantinople, va aussi être pour Michel-Ange un très bon allié, puisque c’est grâce à Arslan que l’artiste italien à pu retrouver la danseuse Andalouse qu’il chérissait.

Le peintre ne trouve pas Constantinople à son goût, il juge cette ville trop différente des villes d’Italie. Le mélange des différentes religions cohabitant dans un même espace frappe aussi bien Michel-Ange que le lecteur.

Pour les gens de l’époque, il n’existait que très peu de villes où cohabitaient musulmans, chrétiens et juifs. Ce qui, certainement, a du surprendre Michel-Ange dès son arrivée.

Ne connaissant pas l’art musulman, il trouve ridicule que les artistes de cette confession ne représentent pas leur Prophète, afin de l’immortaliser, à travers la peinture.

L’artiste italien se sent mal, dans une ville où il n’en comprend pas l’esprit. En revanche, il est séduit par cette ville lorsqu’il aperçoit la cour du sultan Bayazid. Il est en effet éblouit par l’opulence et la splendeur de la Cour, avec cette foule d’esclaves, de ministres et les richesses du Sultan Bayazid. Tout cela le fascine.

Bien que le reste de la ville ne soit pas tout à fait à son goût, et malgré la pression du Sultan et de son premier ministre qui pèse sur ses épaules, Michel-Ange, après quelques nuits de panique, parvient à garder son sang froid. Par sa patience qui le caractérise, et qui caractérise les artistes, il sait que l’inspiration pour la création de ce pont politique peut venir à n’importe quel moment. Il est confiant.

Les règles hygiéniques définis par la religion musulmane, ne conviennent pas tout à fait à notre peintre qui, une fois de plus, ne les respectera pas. En effet, chez lui, Michel-Ange n’a pas l’habitude de se laver au moins une fois par semaine ou même de changer régulièrement d’habit. Cela constitue un autre « malaise » du peintre.

Dans le roman, il ne changera en aucun cas ses habitudes d’antan, quitte à se faire remarquer lorsque, par exemple, il marche dans la rue aux cotés de Mesihi qui est toujours propre et soigné.

Michel-Ange ne mange pas beaucoup, et il ne semble guère apprécier les mets turcs que lui prépare Manuel son traducteur. En revanche, cela lui est arrivé d’abuser de boissons et de vin turc qui rendent rapidement saoul, surtout lorsque l’on n’y est pas habitué…

L’artiste a donc le mal du pays et comprend que Constantinople n’est pas une ville où il y passerait sa vie.


Baptiste Carsuzaa et Yanis Ben Nouna (2de 4)


1 commentaire:

  1. Pourquoi la danseuse et un personnage tragique. Quel sont les décors orientaux du livre. Quel est le déroulement du pont

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