Cet ouvrage, écrit de manière unique et poètique, peut faire penser à un bon nombre de correspondances avec d'autres art que l'écriture.
D'après mes impressions personnelles,
Si "Parle leur de batailles, de rois et d'éléphants" était une mélodie, ce serait "Le boléro de Ravel " qui le représenterait le mieux.
D'après mes impressions personnelles,
Si "Parle leur de batailles, de rois et d'éléphants" était une mélodie, ce serait "Le boléro de Ravel " qui le représenterait le mieux.
Pour l'art de la peinture, ce serait "Sultant du Maroc", oeuvre réalisée par Eugène Delacroix en 1845.
Au roman de Mathias Enard pourrait s'apparenter :
-une couleur qui avoisinnerais le Bleu/violet :pour symboliser le pays de l'Orient et rappeler la couleur de la couverture du livre...
-un objet, une lanterne de style marocaine pour le côté "Milles et une nuits" de cet ouvrage
-un paysage, celui d'un souk turc, pour présenter les traditions de Constantinoples, évoquées dans le roman
L'odeur que j'associerais à ce dernier serait sans nul doutes, celle du coriandre, et le goût serait l'amer, symbolisant la trahison et les regrets
Le satin me fait penser à la ville Turque, pleine de beautés et de senteurs sucrées
Concernant le thème de la poésie, je crois que Victor Hugo, "les orientales, Clair de lune " conviendrait bien:
Clair de lune
La lune était sereine et jouait sur les flots. -
La fenêtre enfin libre est ouverte à la brise,
La sultane regarde, et la mer qui se brise,
Là-bas, d'un flot d'argent brode les noirs îlots.
De ses doigts en vibrant s'échappe la guitare.
Elle écoute... Un bruit sourd frappe les sourds échos.
Est-ce un lourd vaisseau turc qui vient des eaux de Cos,
Battant l'archipel grec de sa rame tartare ?
Sont-ce des cormorans qui plongent tour à tour,
Et coupent l'eau, qui roule en perles sur leur aile ?
Est-ce un djinn qui là-haut siffle d'une voix grêle,
Et jette dans la mer les créneaux de la tour ?
Qui trouble ainsi les flots près du sérail des femmes ? -
Ni le noir cormoran, sur la vague bercé,
Ni les pierres du mur, ni le bruit cadencé
Du lourd vaisseau, rampant sur l'onde avec des rames.
Ce sont des sacs pesants, d'où partent des sanglots.
On verrait, en sondant la mer qui les promène,
Se mouvoir dans leurs flancs comme une forme humaine... -
La lune était sereine et jouait sur les flots.
Victor Hugo (1802-1885) - Les Orientales
La lune était sereine et jouait sur les flots. -
La fenêtre enfin libre est ouverte à la brise,
La sultane regarde, et la mer qui se brise,
Là-bas, d'un flot d'argent brode les noirs îlots.
De ses doigts en vibrant s'échappe la guitare.
Elle écoute... Un bruit sourd frappe les sourds échos.
Est-ce un lourd vaisseau turc qui vient des eaux de Cos,
Battant l'archipel grec de sa rame tartare ?
Sont-ce des cormorans qui plongent tour à tour,
Et coupent l'eau, qui roule en perles sur leur aile ?
Est-ce un djinn qui là-haut siffle d'une voix grêle,
Et jette dans la mer les créneaux de la tour ?
Qui trouble ainsi les flots près du sérail des femmes ? -
Ni le noir cormoran, sur la vague bercé,
Ni les pierres du mur, ni le bruit cadencé
Du lourd vaisseau, rampant sur l'onde avec des rames.
Ce sont des sacs pesants, d'où partent des sanglots.
On verrait, en sondant la mer qui les promène,
Se mouvoir dans leurs flancs comme une forme humaine... -
La lune était sereine et jouait sur les flots.
Victor Hugo (1802-1885) - Les Orientales
C'est magnifique Johanna !!!
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