dimanche 30 janvier 2011

Carnet de lecture

Si Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants était une peinture...

La danseuse orientale (2006)

Marie-Laure Souq

Cette toile me fait penser à la mystérieuse danseuse et chanteuse qui fascine tant Michel-Ange. Les passages racontés à travers les yeux de cette jeune femme, que Michel-Ange a pendant un moment prise pour un homme, m'ont particulièrement plus. Les couleurs vives et chaudes représente la passion de l'artiste pour elle et les contours flous, le mouvement envoutant de sa danse. Bien que sur cette peinture on puisse clairement voir que la personne est une femme, son visage n'est pas très distinct ce qui lui rend une part de mystère...

Si Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants était une mélodie...

Danse macabre de Camille Saint-Saëns : http://www.youtube.com/watch?v=YyknBTm_YyM

Je trouve que cette musique représente bien l'artiste, son arrivée dans à Constantinople, ses différentes rencontres et ses états d'esprit. On retrouve à travers les sonorités violentes puis plus douces toutes les hésitations de Michel-Ange, ses moments de colère et d'éblouissement, ses passions. Derrière le rythme calme du livre, l'écriture paisible et la langueur agréable qui en découle, on devine un personnage passioné, un artiste tourmenté,

Si Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants était une couleur...

Le bleu foncé... Couleur sombre du ciel la nuit... Nuits sans sommeil, de travail pour Michel-Ange, d'alcool et d'opium pour Mesihi.

Le rouge... Couleur de l'orient, du soleil couchant, de la chaleur, de la violence, de la passion, de la mort, du sang...

Si Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants était un objet...

Si je devais associez le livre à un objet, je choisirai un morceau de tissu, du velours ou du satin, qui représente l'Orient et les robes de ses danseuses, un carnet de notes représentant le cahier dans lequel Michel-Ange fait ses listes de mots ou un morceau de fusain, des mines de plomb et quelques sanguines avec lesquels Michel-Ange fait ses croquis.

Si Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants était une odeur...

Ce serait une odeur forte et enivrante... Un parfum qui fait tourner la tête.

Si Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants était un paysage...

Je pense à une ville que l'on verrait depuis l'océan, comme sur la couverture du livre. On verrait dépasser des minarets sous un soleil brûlant. On pourrait apercevoir un port avec quelques bateaux dont des hommes seraient en train de décharger les marchandises ainsi que des grands voiliers. Une ville pleine de couleurs depuis l'océan d'un bleu profond.

Si Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants était un goût...

Ce serait un goût acide, désagréable, âcre... Le goût des regrets, des complots, de la mort, de l'attente sans fin, des hésitations. Un goût dont on voudrait se débarasser mais quoi que l'on fasse, il persiste et reste dans la bouche. Avec une pointe de sucré pour les moments de joie et de victoire.

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