dimanche 30 janvier 2011

Carnet de lecture

Si Parle-leur de batailles de rois et d'éléphants était un poème...

Recueillement de Charles Baudelaire (Les fleurs de mal)

Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille.
Tu réclamais le soir ; il descend ; le voici :
Une atmosphère obscure enveloppe la ville,
Aux uns portant la paix, aux autres le souci.

Pendant que des mortels la multitude vile,
Sous le fouet du Plaisir, ce bourreau sans merci,
Va cueillir des remords dans la fête servile,
Ma Douleur, donne-moi la main ; viens par ici,

Loin d'eux. Vois se pencher les défuntes années,
Sur les balcons du ciel, en robes surannées
Surgir du fond des eaux le regret souriant ;

Le Soleil morribond s'endormir sous une arche,
Et, comme un long linceul traînant à l'Orient,
Entends, ma chère, entends la douce nuit qui marche.

Ce poème exprime une certaine mélancolie que l'on peut retrouver dans le personnage de Mesihi ou même de Michel-Ange à certains passages. La nuit est le refuge du poète, ami de Michel-Ange, il y noie sa douleur dans l'alcool et l'opium.

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